
“Louise est légère, en suspension, amoureuse. Elle prend de l’énergie dans la lumière du ciel, le scintillement des feuilles, les mouvements des branches. Avec Romain, elle a aimé l’odeur de l’herbe coupée près du grand bassin du Luxembourg, elle qui est allergique à l’herbe coupée. Elle a aimé la sirène de la péniche qui passait sous la Passerelle des Arts, et le vent qui soulevait sa jupe. Elle a aimé l’air froid de la dépression de Sibérie qui soufflait place Blanche un matin, elle qui n’aime ni le froid, ni place Blanche. Elle a aimé le rose d’un soleil couchant du haut du parc des Buttes Chaumont, pour lequel elle plissait les yeux. Elle a aimé le goût d’un chocolat trop chaud dans un café de la rue des Abbesses, et jusqu’à la douleur de la brûlure. Elle a aimé tout cela, et Romain était là, avec elle, au moment où elle l’aimait. Elle se demande si elle l’aimait parce qu’il était là. ”
Assez parlé d’amour, HERVÉ LE TELLIER, 2009
PERFECT... je vais pleurer - si romantique....
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