“L’ouverture du mur de Berlin frappe de stupeur l’opinion mondiale. Beaucoup plus qu’aucunes des manifestations de la perestroïka. D’abord parce que personne ne s’y attendait. Il y encore un mois, l’Allemagne de l’Est paraissait le bastion le mieux gardé du système soviétique. L’intraitable Honecker ne permettait pas de soulever le couvercle de la marmite. Ensuite, le mur de Berlin était le symbole le plus visible du « rideau de fer ». Nulle part ailleurs n’avaient été tués autant des fugitifs essayant de passer d’Est en Ouest. Comment ne pas se réjouir de voir qu’un peuple, sans coup férir, a emporté toutes les résistances ? Comment ne pas être ému de cette révolution tranquille que beaucoup d’entre nous n’espéraient pas voir de leur vivant ?”.
Le Figaro, ALAIN PEYREFITTE, 1989
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